INSTITUT DE RADIOTHÉRAPIE ET DE RADIOCHIRURGIE
H. HARTMANN
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Il n’existe pas un, mais plusieurs cancers de la peau, dont la prise en charge et le pronostic sont susceptibles de varier en fonction de multiples paramètres. Toutefois, il est un principe qui ne change pas : quel que soit le cancer en cause, un diagnostic précoce offre habituellement une meilleure prise en charge et un meilleur pronostic. Apprendre à surveiller les tout premiers symptômes de cancers cutanés et à éviter les facteurs de risques est donc essentiel.
 
Le cancer de la peau est une pathologie répandue, avec environ 80 000 cas diagnostiqués chaque année en France. Parmi tous les cancers de la peau, les carcinomes basocellulaires représentent 70 % des cas diagnostiqués, les carcinomes épidermoïdes 20% et les mélanomes 10 % des cas.
Contrairement à de nombreuses pathologies cancéreuses dont l’incidence est en baisse grâce aux campagnes de prévention et de dépistage, la prévalence du cancer de la peau a explosé depuis les années 80. De fait, une de ses causes premières vient de l’exposition au soleil, directement liée à l’évolution de nos mœurs (mode vestimentaire moins couvrante, loisirs en plein air, etc.). Toutefois, le pronostic des carcinomes basocellulaires est excellent, avec un taux de survie à 5 ans proche de 100%. Dans le cas du mélanome, la survie à 5 ans reste bonne, avec un taux de 90%.
Ces données encourageantes peuvent en partie s’expliquer par la localisation du cancer de la peau qui, puisqu’il se développe sur un tissu visible, est souvent diagnostiqué tôt, au contraire des cancers des tissus profonds (poumon, foie, etc.).
 
Différents facteurs peuvent accroître les risques de cancer de la peau. Parmi eux, l’exposition aux rayons du soleil est particulièrement significative. On estime, en effet, qu’environ deux tiers des cancers de la peau sont imputables aux UV, qu’ils soient naturels (soleil) ou artificiels (cabine de bronzage).  Des coups de soleil intenses pendant l’enfance, même sporadiques, sont considérés comme d’importants facteurs favorisants.  De même, une exposition régulière et prolongée au soleil (sans qu’il y ait forcément de coups de soleil) est également un facteur de risque.
D’autres facteurs individuels sont également à prendre en considération. Le type de peau et de cheveux entre en ligne de compte, les personnes aux cheveux sombres et à la peau claire étant considérées comme plus à risque. La présence de nombreux grains de beauté ou d’affections cutanées chroniques est aussi un facteur de risque. Enfin, les antécédents familiaux et médicaux de chaque personne peuvent impacter ses risques de développer un jour un cancer de la peau.
Le cancer de la peau fait partie des quelques pathologies cancéreuses dites « à bon pronostic », c’est-à-dire qui offrent de bonnes chances de guérison à long terme lorsqu’elles sont correctement prises en charge. Pour bénéficier d’une prise en charge efficace, il demeure essentiel de diagnostiquer au plus tôt la maladie, lorsqu’elle ne se trouve pas encore à un stade avancé. L’autodépistage, qui consiste à inspecter régulièrement sa peau à la recherche d’anomalies, devrait donc faire partie de la routine santé de chacun, surtout passé l’âge de 50 ans, alors que les risques de cancer de la peau sont accrus.
 
Un cancer est une prolifération anarchique de cellules naturellement présentes dans l’organisme. Cette maladie devient problématique lorsque ces cellules anormales gênent le fonctionnement des organes – et notamment des organes vitaux. On parle de cancer de la peau, ou cancer cutané, lorsque le site de développement initial de la maladie est la peau. La peau est composée de différentes couches de cellules : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.
On distingue principalement deux grands types de cancer cutané :
Lire aussi notre article sur le mélanome sous-unguéal
 
Le mélanome est souvent considéré comme LE cancer de la peau. Pour cause, s’il n’est pas le plus souvent rencontré, il est généralement plus sévère que le carcinome et correspond donc davantage à l’idée que l’on se fait du cancer. Le mélanome apparaît le plus souvent entre 50 et 60 ans. Il atteint plus volontiers les zones de la peau exposées au soleil, mais peut, en définitive, toucher toutes les zones de l’épiderme. Puisque les yeux comptent aussi des mélanocytes, on rencontre également des mélanomes oculaires.
De fait, le mélanome cutané tend, en cas de facteur invasif, à former des métastases dans environ 20% des cas. Le stade métastatique est le plus redouté dans une pathologie cancéreuse, car les cellules cancéreuses se propagent alors dans l’organisme et peuvent coloniser d’autres organes.
Mélanome - cancer de la peau
 
Les sites de prédilection des métastases du mélanome sont les poumons, le foie et le cerveau. Elles peuvent toutefois proliférer dans n’importe quel autre tissu de l’organisme.
Le carcinome est hautement plus commun que le mélanome, mais également beaucoup moins dangereux. On distingue deux types de carcinomes cutanés :
Il n’évolue presque jamais vers un stade métastatique. C’est donc un cancer rarement létal, d’évolution lente, peu agressif. Sa croissance demeurant toutefois locale mais exponentielle, comme c’est typique des tumeurs malignes, il mérite d’être pris en charge pour ne pas provoquer de troubles fonctionnels, de douleurs ou d’hémorragies. On le rencontre le plus souvent au niveau de la tête et du cou. Il prend la forme d’un nodule (boule) ferme et rosé qui apparaît sur une peau saine, ou, plus rarement, d’une masse creuse en son centre (ulcère).
 
carcinome basocellulaire
 
Son incidence est plus élevée chez les personnes plus âgées que dans le cas du mélanome, avec une moyenne d’âge au diagnostic de 66 ans – chez l’homme, comme chez la femme.
Le carcinome épidermoïde, ou carcinome spinocellulaire, se développe à partir de kératinocytes moins profonds. Comme le mélanome, il apparaît préférentiellement sur les zones de la peau exposées au soleil. Il peut toutefois se développer n’importe où, y compris sur les muqueuses.
Il survient communément à la suite d’une lésion préexistante, comme une brûlure, une maladie de Bowen ou des ulcères chroniques. Il se métastase plus volontiers que le carcinome basocellulaire, et requiert donc une prise en charge précoce. C’est un cancer de la peau que l’on rencontre le plus souvent chez une population âgée, avec une moyenne d’âge de 77 ans chez la femme et 74 ans chez l’homme au moment du diagnostic.
Il existe également d’autres types de cancers de la peau plus rarement observés : le carcinome sclérodermiforme, une forme de carcinome basocellulaire rare souvent diagnostiquée tardivement, et le carcinome de « Merkel », peu répandu, mais particulièrement agressif.
 
La détection précoce du cancer de la peau joue un rôle significatif dans son pronostic. Aussi, il est important de ne pas baisser sa garde et de ne pas négliger le potentiel létal de cette maladie au regard de ses statistiques de survie – au demeurant très encourageantes.
Sans paniquer outre mesure à la moindre anomalie, il est important d’examiner régulièrement sa peau à l’affût de tout symptôme de cancer cutané, surtout après l’âge 50 ans. Une consultation annuelle chez le dermatologue est recommandée afin de surveiller et dépister au plus tôt une anomalie cutanée.
Une petite plaie qui ne guérit pas, un nodule rosé, une croûte, une plaque luisante, une tâche brune ou rosée, un grain de beauté qui semble se transformer, ou une sensation de brûlure et/ou de démangeaison, même sans lésion visible, sont autant de symptômes qui doivent vous interpeller.
En définitive, l’important est de retenir qu’un cancer est avant tout une anomalie évolutive, pouvant prendre des aspects extrêmement variés d’une personne à une autre. La bonne chose à faire est donc de vous inspecter en observant et palpant votre peau pour bien connaître son aspect et sa texture habituels, y compris au niveau de toutes ses particularités (grains de beauté, cicatrices, etc.). Notez que le mot important ici est « habituel ». Mieux vous connaîtrez l’aspect et la texture habituels de votre peau, plus vous serez en mesure de détecter l’apparition d’une anomalie ou l’évolution d’une particularité.
En cas d’anomalie ou d’évolution, il est important de consulter un dermatologue qui recherchera la cause du phénomène et sera à même de détecter une éventuelle pathologie cancéreuse.
 
Le diagnostic du cancer de la peau se fait habituellement à la suite d’une consultation chez un dermatologue, motivée par la présence d’une anomalie suspecte.
Le praticien procède à un examen visuel cutané complet à l’aide d’un dermatoscope devant toute lésion potentiellement suspecte, et à un questionnaire cherchant à recueillir des indices sur le potentiel malin de l’anomalie. Habituellement, une biopsie est pratiquée au moindre doute. Pour cause, les cancers de la peau étant localisés sur des tissus superficiels de l’organisme, la biopsie, qui consiste à prélever des cellules de la lésion suspecte, est relativement facile à pratiquer et sans danger pour le patient.
Au cours de la biopsie, un petit morceau de peau est prélevé pour être envoyé en laboratoire, où il est soumis à un examen anatomopathologique. Un spécialiste, l’anatomopathologiste, va ensuite examiner les cellules prélevées au microscope. En fonction de leur anatomie, il peut déterminer si elles sont cancéreuses, mais également en apprendre davantage sur le type de cancer en cause et le meilleur moyen de le prendre en charge.
 
La prise en charge du cancer de la peau peut varier en fonction du type de cancer diagnostiqué, de son stade d’évolution, de son agressivité et du profil du patient. De fait, l’élaboration d’un protocole de traitement est toujours réalisée au cas par cas par une équipe médicale pluridisciplinaire.
Habituellement, le traitement de première intention de la majorité des cancers de la peau est une résection chirurgicale. Il consiste à enlever la lésion cancéreuse localisée, ainsi qu’une marge de tissus sains autour de celle-ci pour réduire le risque de rechute. De ce fait, après une biopsie, une reprise chirurgicale est très fréquente.
En fonction de l’agressivité du cancer et de son étendue, des traitements adjuvants peuvent compléter la chirurgie pour réduire les risques de récidive. La chimiothérapie et la radiothérapie sont les traitements adjuvants les plus souvent employés. L’immunothérapie et les thérapies ciblées apportent également de nouveaux espoirs dans la prise en charge des cancers de la peau de stades avancés et métastatiques.
Voici une vidéo de sensibilisation aux signes d’un mélanome:

 
 
 
La radiothérapie est un traitement local, consistant à irradier les cellules cancéreuses afin d’endommager leur ADN pour les empêcher de se réparer et de se multiplier. Ses avantages sont multiples, et c’est surtout son aspect non abrasif qui en fait un traitement à part, lui permettent d’être utilisée chez presque tous les patients, y compris non opérables.
En effet, la radiothérapie n’est pas douloureuse et ne nécessite aucune anesthésie. Elle peut être pratiquée sans risques chez les patients âgés et/ou présentant des facteurs de comorbidités rendant une opération chirurgicale risquée.
Dans le cadre de la prise en charge du cancer de la peau, la radiothérapie est le plus souvent pratiquée :
 
La peau est un organe et à ce titre peut déclarer un cancer selon différents critères : modification d’apparence ou de couleur d’une tâche sur la peau ou d’un grain de beauté qui jusque-là n’évoluaient pas; blessure qui ne cicatrise pas ou dont la plaie réapparait; plaques rouges sur une peau rugueuse et/ou écailleuse, peau qui suinte, saigne ou forme une croute au niveau d’une plaie ou d’un grain de beauté; zones sans pigmentation qui rappellent des cicatrices; masses sur la peau, d’apparences anormales; devant l’un de ces symptômes il est important de consulter un dermatologue.
Votre dermatologue saura reconnaitre un naevus dont l’aspect n’est pas normal. Il vous fera subir des tests, parfois une biopsie pour confirmer s’il s’agit d’un cancer de la peau.
Les ultraviolets (UV) sont le principal facteur de risque du cancer de la peau. Certaines mesures de prévention doivent-être prises sur des peaux jeunes (enfants), et très claires : éviter une surexposition au soleil, prévoir une protection adaptée à sa peau, ne pas s’exposer aux cabines et autres appareils de bronzage artificiels, garder une veille et consulter en cas de doute.
Prélever un échantillon de la peau suspecte pour effectuer des tests (biopsie cutanée). Votre médecin peut prélever la peau suspecte pour effectuer des tests en laboratoire. Une biopsie permet de déterminer si vous avez un cancer de la peau et, si c’est le cas, quel type de cancer de la peau vous avez.
Dans la mesure où le cancer de la peau est lié en bonne partie par la qualité de la peau, la présence de grains de beauté, la fragilité de la peau, on considère qu’une personne ayant dans ses antécédents quelqu’un qui a déclaré un cancer de la peau, aura 2 à 3 fois plus de risques de présenter un mélanome. Environ 10% des personnes déclarant un cancer de la peau ont un antécédent familial.
La chirurgie est le principal traitement de la plupart des cancers de la peau. Pour les patients atteints de carcinomes basocellulaires ou spinocellulaires, un dermatologue ou un autre médecin qualifié peut pratiquer une intervention en ambulatoire sous anesthésie locale.
Le dermatoscope est un outil portable allié du dermatologue, qui lui permet de visualiser au plus près les lésions cutanées et toute anomalie suspecte, pour poser au mieux un diagnostic.
Le Dr Pauline Castelnau-Marchand a rejoint l’équipe de l’Institut de Radiothérapie Hartmann en 2020, afin de poursuivre son activité médicale et de recherche, elle est notamment très impliquée dans la prise en charge des cancers du sein chez les femmes jeunes, des cancers ORL, urologiques ou encore digestifs. Le Docteur Castelnau-Marchand est également engagée dans l’enseignement et la formation médicale, en tant que vice-présidente du Club des Oncologues Radiothérapeutes Parisiens (CORP) depuis 2018.
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