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Le Realme GT Neo 3 se distingue par sa charge rapide à 150 W. Le GT Neo 3T constitue pour sa part un modèle plus abordable, qui propose une fiche technique assez équilibrée.
Le catalogue de Realme ne cesse de s’étendre, et la jeune marque chinoise n’a pas l’air de vouloir ralentir la cadence. Si la firme a montré une volonté d’attirer ses clients vers des appareils plus premium, notamment le GT 2 Pro, elle n’oublie pas que la majorité de ses ventes se font sur le milieu de gamme. Le GT Neo 3T vise tout particulièrement ce segment tarifaire très disputé. Pour se démarquer, la marque propose une édition qui rend hommage à Dragon Ball Z, en plus des autres couleurs standard. C’est cette dernière que nous avons testée.
Le design de cette édition DBZ ne passe pas inaperçu.
© Les Numériques
Lancé respectivement à 429 € et 469 € en 8 / 128 Go et 8 / 256 Go, le Neo 3T fait face à de sérieux concurrents comme le Samsung Galaxy A53, le Redmi Note 11 Pro+ 5G de Xiaomi ou encore l’Oppo Find X5 Lite. Cette version siglée DBZ embarque 256 Go de stockage et est proposée à 499 €, mais il s’agit bien du même smartphone.
À première vue, on ne peut pas dire que le design soit très différent des autres smartphones de la gamme GT. On retrouve toujours un large îlot rectangulaire au dos, qui abrite trois capteurs photo. Le revêtement du téléphone est en plastique mat, ce qui a l’avantage de ne pas trop retenir les traces de doigts. Ses dimensions de 162,9 x 75,8 x 8,7 mm et son poids de 195 grammes en font un smartphone relativement léger, malgré sa dalle assez imposante.
Cette édition DBZ arbore les couleurs orange et bleues des tenues de la série. Autant dire que vous ne passerez pas inaperçu… et que les avis seront divisés. Il est toutefois possible de choisir une version sombre beaucoup plus sobre. La version Naruto du GT Neo 3 que nous avons pu prendre en main nous a toutefois paru un peu mieux finie.
La dalle occupe environ 86 % de la face avant et se voit protégée par du Gorilla Glass 5, qui n’est pas la dernière version en date. Comme sur le GT Neo 3, le lecteur d’empreintes digitales sous l’écran est réactif, mais on aurait préféré qu’il soit un peu plus haut perché.
Le mobile n’affiche hélas aucune certification d’étanchéité, ce qui est moins grave que pour son grand frère, vendu nettement plus cher. Le Samsung Galaxy A53 est pour sa part certifié IP67.
Côté connectivité, il pourra affronter les années à venir sereinement. Au-delà de sa compatibilité 5G, il dispose d’une puce NFC, du wifi 6 et du Bluetooth 5.2. Hélas, le port mini-jack 3,5 mm et le port microSD ont disparu.
Les haut-parleurs délivrent un son assez puissant et plutôt équilibré, mais les aigus peuvent montrer des signes de distorsion quand le volume est trop élevé. C’est toutefois très convenable pour consulter de la vidéo ou jouer.
Realme nous gratifie souvent de très bons écrans et ce GT Neo 3T ne déroge pas à la règle. Il est équipé d’une dalle Amoled de 6,62 pouces en définition FHD+ (1080 x 2400 pixels, 398 ppi) compatible avec la norme HDR10+ et dont le taux de rafraîchissement monte jusqu’à 120 Hz. Elle est nativement configurée pour passer de 60 Hz à 120 Hz selon les usages, mais il est possible d’opter pour un taux fixe.
L’écran Amoled de ce Realme GT Neo 3T est de grande qualité
© Les Numériques
Dans son mode adaptatif, elle affiche un pic lumineux de 855 cd/m², et reste ainsi lisible dans toutes les conditions. Cela ne l’empêche pas d’afficher une forte réflectance (52 %), comme l’immense majorité des smartphones. La luminosité minimale est de 1,9 cd/m², ce qui permet une consultation nocturne sans se faire mal aux yeux. Oled oblige, les contrastes sont quasiment infinis et le temps de rémanence nul. Le retard tactile a été mesuré à 55 ms.
En sortie de boîte, la calibration n’est pas vraiment idéale. L’écran affiche un delta E de 3, ce qui reste très correct, et une température des couleurs de 7595 kelvins. Cette seconde valeur est trop élevée, et le rendu général trop froid.
© Les Numériques
Passer le mode d’affichage sur « Naturel » permet de profiter d’un meilleur rendu. Écran ainsi réglé, le delta E tombe à 1,4 et la température des couleurs à 6752 kelvins. De très bons résultats, qui en font un vrai plaisir à utiliser au quotidien. Il est sur ce point au coude à coude avec le Redmi Note 11 Pro+ 5G.
Realme a opté pour un Snapdragon 870 couplé à 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. Un choix qui porte plutôt ses fruits, car la puce, qui date de l’année dernière, offre encore de bonnes performances. Le smartphone a ainsi récolté un indice général de 98 sur notre protocole de test Viser. Le SoC de Qualcomm assure une expérience multitâche toujours fluide, même en cas d’utilisation intense.
C’est un bon allié pour le jeu vidéo, où il a réussi à faire tourner notre protocole de test à environ 56 images par seconde. Un passage sur le mode GT permet de grappiller 2 i/s. Le smartphone est donc capable de faire tourner la majorité des jeux du Play Store dans de bonnes conditions. Il se débrouille même mieux que les smartphones facturés à prix équivalent.
Nos tests de performance sont réalisés avec viSer, l’application développée par la société SmartViser.
La firme a fait le choix d’un triple module photo dorsal comprenant un module grand-angle de 64 mégapixels (optique f/1,8), un ultra grand-angle (8 mégapixels, f/2,3) et un module macro de 2 Mpx (f/2,4).
Le triple capteur photo du Realme GT Neo 3T.
© Les Numériques
Le GT Neo 3T affiche une configuration assez similaire à celle du Oppo Find X5 Lite. Idéal pour une comparaison.
Realme utilise la technique du pixel-binning, qui consiste à regrouper quatre photosites en un pour obtenir plus de lumière. Par défaut, le smartphone capture des clichés en 16 mégapixels, mais il est possible d’exploiter sa pleine définition de 64 mégapixels pour obtenir des images théoriquement plus détaillées.
Le module principal délivre un rendu de bonne facture. Le niveau de détail est plus élevé (voir les deux visages sur notre photo) et l’ensemble plus net. On le constate notamment sur les mires, qui ne « bavent », contrairement à l’Oppo Find X5 Lite. C’est notamment dû à un contraste plus important. Aucun des deux n’affiche une colorimétrie optimale. Le Realme adopte une teinte plus chaude qui se traduit par la perception d’une sorte de voile légèrement jaune qui affadit les couleurs.
De nuit, on lui préfère son concurrent. Le lissage numérique fait perdre beaucoup de détails dans les deux cas, mais le GT Neo 3T est encore plus en difficulté. Le Find X5 Lite gère un peu mieux le contraste malgré sa faible exposition. Les écriteaux sur le livre sont ainsi plus lisibles malgré un bruit évident.
Il est possible de forcer la pleine définition dans les réglages. Nous avons isolé une zone de taille identique (0,90 Mpx) sur chacun des clichés. Vous pouvez ainsi constater la différence de définition.
De jour, on constate un léger gain en détails et un rendu un peu plus fin. Ce n’est pas le cas pour la photo de nuit. Il sera donc possible de facilement recadrer votre photo, mais l’intérêt parait limité.
Les modules ultra grand-angle de milieu de gamme ne sont jamais vraiment convaincants. Sans grande surprise, celui du Realme GT Neo 3T ne brille pas dans l’exercice.
De jour, le Realme GT Neo 3T livre un rendu surexposé. La gestion de la dynamique est hasardeuse et la lumière a tendance à faire disparaitre de nombreux détails. Le cliché du Find X5 Lite, plus contrasté, parait tout de même plus lisible (sans pour autant vraiment convaincre).
Dans l’obscurité, les deux capteurs n’arrivent plus à suivre. On distingue toujours plus de choses sur l’Oppo, mais la photo est inexploitable dans les deux cas.
Un capteur de 16 Mpx dont l’objectif ouvre à f/2,5 se loge à l’avant. Les selfies sont de bonne qualité quand la lumière est disponible, même si on note quelques difficultés avec les fortes expositions. De nuit, le niveau de détail et la netteté baissent fatalement, et rendent l’exercice plus compliqué.
L’appareil est capable de filmer en 4K à 30 i/s. Le niveau de détail est élevé et la dynamique bien gérée. Les couleurs paraissent un peu moins éclatantes qu’en réalité et l’ensemble manque un peu de contraste. Il est toutefois possible de capturer de jolis moments en vidéo, notamment grâce au mode “ultra stabilité” (uniquement en Full HD).
Le Realme GT Neo 3T embarque une batterie de 5000 mAh compatible avec la recharge rapide à 80 W. Le smartphone étonne par son endurance générale. Sur notre test d’autonomie Viser, il a réussi à tenir 25 h 59 min. Un score remarquable, qui lui confère une des meilleures autonomies du marché. Il est ainsi possible de l’utiliser pendant près de deux jours sans grande inquiétude. Un coup d’œil à notre graphique permet de constater qu’il se démarque de ses concurrents sur ce sujet.
Cerise sur le gâteau, il est particulièrement rapide à recharger. Le bloc de charge de 80 W fourni dans la boîte lui permet de faire le plein en 34 minutes. Autant dire qu’il ne faut que quelques minutes pour redonner des couleurs à une batterie déjà très efficace. Realme a donc particulièrement bien travaillé sur cet aspect crucial de l’appareil.
Nos tests de batterie sont automatisés par viSer, l’application développée par la société SmartViser.
Les résultats obtenus avec viSer sont issus de mesures effectuées en conditions réelles d’utilisation (appels, SMS, vidéos, lancement d’applications, navigation web…).
Notre score de durabilité permet de déterminer l’aspect durable du smartphone autant pour le consommateur que pour l’environnement. Il s’appuie à la fois sur l’indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour…) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l’analyse dans notre article présentant le score de durabilité.
Le Realme GT Neo 3T affiche un bon indice de réparabilité de 8/10. Cependant, en plus de l’absence de certification d’étanchéité, la marque est largement affectée par l’absence de labels RSE, ce qui explique cette note assez basse.
Le Realme GT Neo 3T tourne sous Android 12 avec l’interface maison Realme UI 3.0. Cette édition DBZ profite d’un habillage exclusif, avec des applications et des fonds d’écran aux couleurs de la saga — qu’il est toutefois possible de changer. Une fois dans les menus, l’ensemble fait énormément penser à ColorOS, la surcouche d’Oppo.
Cette interface propose ainsi de nombreux éléments de personnalisation (choix du style des icônes, thèmes, options d’éclairage lors de la réception de notifications ou encore présentation du mode Always-On). Hormis quelques applications pré-installées, difficile de critiquer cette mise à jour qui se rapproche de plus en plus d’une expérience Android stock, tout en conservant une pointe de personnalité.
Le Realme GT Neo 3T a beau être une version moins ambitieuse du GT Neo 3, il constitue un choix judicieux sur le milieu de gamme. Il dispose d’un écran de qualité, d’un SoC qui répond bien à tous les usages et d’une autonomie énorme. Il ne s’agit pas d’un photophone à proprement parler, mais il est possible de capturer des clichés tout à fait raisonnables, en journée du moins. On regrette néanmoins l’absence de certification IP, qui pèse d’ailleurs sur son score de durabilité, et que proposent certains concurrents. Même constat pour l’absence de port mini-jack 3,5 mm ou de microSD. Ces détails exceptés, Realme livre ici un smartphone convaincant, qui vous accompagnera sans broncher au quotidien. Une bonne pioche.
Tantôt comédien, politologue, critique cinéma ou encore crypto-scientist, Henri brise les codes. Grand nostalgique du monde d'avant où le franc avait encore cours, il écrit de temps à autre sur Les Numériques. Histoire de se reposer un peu.
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