Après une sortie plus que remarqué en 2007 puis un lancement plus tard sur consoles, le titre de Crytek est arrivé plus récemment sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4 et Xbox One pour une nouvelle édition. Voici ce que j’ai pensé de la version PS4 de Crysis Remastered, une nouvelle version qui arrive une dizaine d’années plus tard que la version originale.
Avant tout, je précise ce titre n’est en rien une suite de Crysis mais bien une version remasterisée. En d’autres termes, le jeu a bénéficié d’améliorations visuelles pour le remettre au goût du jour si je peux m’exprimer ainsi. Crysis Remastered se permet même de supporter le ray tracing dans ses versions PC, PS4 Pro et Xbox One X. Dommage, je suis sur PS4. Je reviendrai un peu plus tard sur les graphismes du jeu.
C’est grâce à un collègue que j’ai découvert et joué à Crysis pour la première fois. J’avais vraiment été emballé par le jeu, un FPS dans lequel le personnage joué est revêtu d’une combinaison aux multiples propriétés. Dans cette version, l’histoire ne change pas puisqu’il ne s’agit qu’une version “améliorée” du jeu.
Je ne me rappelle plus combien d’heures j’avais passé sur la version originale mais il est clair qu’en difficulté normale, Crysis Remastered ne vous prendra pas beaucoup de votre temps. Ce sera encore plus expéditif si vous ne vous écartez pas de votre chemin pour remplir les objectifs secondaires.
Tout démarre par un parachutage de votre escouade d’élite sur un archipel nord-coréen. Alors que vous êtes envoyés sur place pour une simple mission de sauvetage, cela va s’avérer un peu plus complexe que ça. Après une phase type tutoriel où vous pouvez découvrir les avantages oh combien intéressants de votre nanosuit, vous êtes rapidement informés de vos objectifs.
Dans ce niveau de difficulté, avec les propriétés de cette combinaison, il n’y a pas de réels obstacles. A part la mission un peu déroutante dans le vaisseau ennemi ou encore la phase finale du jeu, le titre n’est pas difficile. Maintenant, avant de passer à niveau supérieur de difficulté, vous pouvez prendre un peu de temps en ratissant cette grande ile de long en large.
Vous avez des objectifs à atteindre mais vous êtes le seul décisionnaire sur la façon d’y parvenir. Vous avez donc toute la liberté d’emprunter le chemin que vous voulez – par la terre à travers la jungle, le long des côtes, via la mer en empruntant un bateau ou en passant à travers les différents camps ennemis.
Pour diminuer les temps de trajet, pourquoi ne pas emprunter un des véhicules disponibles ? Durant le jeu, que cela fasse partie ou non d’une mission, votre personnage peut conduire certains véhicules (voitures, camionnettes, camions) garés dans un camp ou au bord d’une route. Dommage qu’on ne puisse pas faire atterrir – autrement qu’en le détruisant – un hélicoptère pour le piloter. Je ne vais pas trop m’étaler sur le pilotage des véhicules qui ne vous procurera pas de grandes sensations et qui confirme l’âge du titre. Je dirai que le plus sympa est sans aucun doute de piloter un tank.
Sans cette combinaison, le titre pourrait s’apparenter à n’importe quel FPS. Crysis Remastered vous propose une ligne directrice constituée d’objectifs à atteindre les uns à la suite des autres, le tout après vous êtes débarrassés des nombreux ennemis présents sur la map.
Vous avez vos armes mais vous pourrez vous emparer de celles de vos adversaires ou dévaliser les “armureries” situées à différents endroits. Au final, le nombre d’armes différentes n’est pas énorme mais vous pouvez y ajouter des accessoires, du silencieux au viseur en passant par les balles explosives et une lunette télescopique. Tout serait bien moins sympathique sans cette combinaison qui vous apporte rapidité, résistance, force ou encore invisibilité (ou camouflage).
Se fixer des challenges devient alors un jeu d’enfant et surtout, n’hésitez pas à utiliser l’environnement pour parvenir à vos fins. Approcher d’un ennemi sans se faire voir (en se camouflant dans la jungle environnante), parvenir à échapper aux nombreux tirs grâce à votre vitesse, agripper un ennemi pour le balancer ou tout simplement le tuer d’un seul coup de poing après avoir activé votre force. Si vous faites la version PS4, certaines de ces actions ont été identifiées et seront récompensés par l’attribution d’un trophée.
Evidemment, ne comptez pas utiliser votre combinaison en permanence. Le jeu n’aurait guère d’intérêt. Dès lors que vous activerez un des modes de la nanocombinaison, une jauge vous indiquera la capacité restante. Patienter quelques instants sans la solliciter la remplira de nouveau. En résumé, ce revêtement si particulier apporte beaucoup mais il faudra l’utiliser à bon escient.
L’avantage est que vous choisir le mode de jeu à adopter : plutôt en mode furtif ou plutôt en mode “Rambo”. Si vous optez pour la seconde méthode, sachez que vous pouvez également vous défouler en détruisant les arbres et les cabanes environnantes. Cela pourrait même vous aider pour éliminer les soldats adverses. Dès que vous maitriserez votre équipement, vous pourrez même alterner les deux stratagèmes en fonction de la mission à remplir.
Comme vous pouvez vous en douter, cette version n’étant une refonte complète du titre, il ne faut pas s’attendre à une réalisation graphique aussi réussie que les jeux sortis récemment. Une fois ce point précisé, on peut tout de même souligner le travail réalisé, en particulier sur les effets de lumière. Les joueurs sur PC, Xbox One X et PS4 Pro pourront aussi profiter du ray-tracing (option qui peut être désactivé) ce qui apportera plus de réalisme (effets lumineux et reflets).
En revanche, dommage que ce travail ne soit pas homogène tout au long du jeu. Côté graphismes, j’ai plutôt préféré la seconde partie du jeu même si on observe de beaux effets dans la jungle. Crysis étant un FPS, j’aurai bien aimé un travail plus méticuleux du côté des explosions ou de certains décors qui semblent dater d’une autre époque, tout comme les mouvements des ennemis.
Maintenant, je suppose que ce retour serait différent en jouant depuis un PC bien costaud ou depuis une console PS4 Pro et Xbox One X. Ces configurations permettent de profiter au mieux des avancées matérielles et technologiques du moteur CryEngine.
Les séquences entre les phases de jeu ne sont plus non plus des plus jolies mais comme je le disais, tout n’a pas été réécrit.
Durant les quelques heures que durent ce jeu, il m’est arrivé à quelques reprises de devoir le quitter pour le redémarrer, mon écran restant figé sans aucune explication. Ensuite, j’ai observé à plusieurs reprises de très petites phases de ralentissements (lags), le plus souvent pendant les phases de sauvegarde automatique du jeu. C’est dommage et ça ne participe pas à l’immersion. Cela casse un peu le rythme du jeu. Là aussi, c’est peut-être lié au support sur lequel j’ai jouté.
A moins que vous soyez fan de cette franchise, il n’y a, je trouve, que peu d’intérêt à investir dans cette édition si vous possédez déjà la version originale. Elle apporte son lot d’améliorations graphiques mais guère plus. En revanche, si vous n’y avez jamais joué, même s’il n’est clairement pas au niveau des jeux les plus beaux, on passe de bonnes (petites) heures à s’amuser.




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