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Honor signait fin 2021 son retour en Europe avec un modèle 50, dont la déclinaison Lite mise sur la 4G et un prix inférieur à 300 €. Ce smartphone voit les choses en grand, du moins en ce qui concerne la taille de l’écran et la rapidité de sa charge.
En marge d’un Honor 50 ressemblant à s’y méprendre au Nova 9 de Huawei, Honor propose un modèle 50 Lite à la fois plus abordable et moins ambitieux au niveau technique. Il se classe ainsi (du moins, on l’imagine) parmi les derniers modèles de la marque à n’être compatibles qu’avec la 4G. Il se présente comme la version “GMS” du Huawei Nova 8i, smartphone que nous avons également testé dans nos colonnes.
Annoncé à 299 € à l’automne 2021, le Honor 50 Lite a d’emblée bénéficié de réductions portant son étiquette à environ 250 €. De quoi le classer dans la fourchette de modèles tels que l’Y72 de Vivo ou le Galaxy A22 5G de Samsung.
Identique au Nova 8i de Huawei en matière de design, le Honor 50 Lite s’en distingue essentiellement par la finition de sa coque, du moins dans la version bleue que nous avons reçue. Celle-ci arbore des rayures distinctives au dos de sa coque. Mais pour le reste, on retrouve un grand smartphone de 161,8 x 74,7 x 8,5 mm pour 192 g, dont l’écran occupe 89,8 % de la façade.
Cet appareil plutôt massif héberge une prise jack sur sa tranche supérieure, mais pas de port microSD, et profite d’une finition brillante où les traces de doigts sont pour le moins visibles. Son lecteur d’empreintes digitales trône sur sa touche d’allumage.
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Étonnamment, le 50 Lite ne produit pas les mêmes résultats que le Nova 8i sur le terrain de l’audio. Sa prise jack, notamment, souffre d’une moins bonne dynamique. Notez que le haut-parleur du smartphone produit un son manquant de précision. Bref, à réserver à des usages d’appoint.
Pour aller plus loin :
Le Honor 50 Lite est muni d’un écran LCD de 6,67 pouces affichant 1080 x 2376 px, soit une définition Full HD+, comme le Nova 8i de Huawei. Les deux smartphones partagent leur technologie d’affichage et leur résolution de 391 ppp, mais le modèle de Honor fait un peu mieux que son cousin en luminosité maximale. Il parvient ainsi à afficher jusqu’à 463 cd/m², ce qui n’a certes rien de très exceptionnel, mais reste convenable dans sa fourchette tarifaire. Mieux vaut toutefois pousser un peu sa luminosité pour en profiter agréablement, son contraste n’excédant pas 871:1 et la réflectance étant un peu élevée (53,6 %). On apprécie en revanche que cet écran ne concède qu’un court temps de rémanence (11 ms) et un retard tactile contenu à 74 ms.
La justesse d’affichage n’est pas le point fort du Honor 50 Lite, du moins pour qui conserve ses paramètres par défaut. Son mode d’affichage Couleurs vives se traduit par une température de 7444 K un peu froide, mais aussi par des dérives que signale son delta E de 4,2. En choisissant le mode Couleurs normales et le sous-paramètre Couleurs froides, ce delta E tombe à un niveau beaucoup plus raisonnable de 2,6 et une température de 6389 K. C’est très légèrement plus chaud que la norme de référence (6500 K).
Le Snapdragon 662 de Qualcomm officie dans ce Honor 50 Lite, flanqué de 6 Go de mémoire vive. Cette puce d’entrée/milieu de gamme à huit cœurs se contente d’un modem 4G, ce qui pénalise malheureusement le smartphone : à tarif équivalent, d’autres fabricants proposent des terminaux compatibles avec la 5G et plus à même d’être pertinents d’ici un ou deux ans.
Dans les faits, le Honor 50 Lite assure des performances cohérentes avec son positionnement. Il s’accommode du multitâche correctement, quoiqu’avec un peu moins d’aisance que le Nova 8i dont il est le jumeau. Il récolte un indice de 87 correct, sans plus. Toutefois, c’est bien sur le terrain du jeu que le smartphone se montre le moins à l’aise, en témoigne son indice de 65. S’il est capable d’exécuter des jeux peu exigeants, il se contente d’afficher une moyenne de 36 i/s, oscillant entre 23 et 41 i/s.
Nos tests de performance sont réalisés avec viSer, l’application développée par la société SmartViser.
Comme le Nova 8i, le Honor 50 Lite est muni d’un bloc photo dorsal comptant quatre capteurs. Le premier, avec son optique grand-angle (f/1,9), affiche 64 mégapixels et produit des clichés de 16 Mpx en s’appuyant sur le pixel binning. Il l’associe en outre à un capteur de 8 Mpx à optique ultra grand-angle (f/2,4) et à deux capteurs de 2 Mpx chacun, l’un dédié à la macro, l’autre à la mesure de la profondeur (optiques f/2,4). Un attirail déjà vu lors du test du smartphone de Huawei.
Nos essais montrent que le Honor 50 Lite ne parvient pas à faire mieux que le Nova 8i et se place en retrait de ses concurrents. Si la colorimétrie de notre scène test capturée de jour est moins jaune qu’avec le Vivo Y72, force est de constater que c’est au prix d’un lissage important et d’un manque de contraste. Les teintes sont fades et les contours des petits éléments manquent de précision.
Les difficultés du traitement apporté aux images sont plus visibles encore dans le cas des scènes nocturnes. Entre des textures lissées, du bruit numérique et la désaturation des couleurs, ce smartphone est clairement à la peine.
Les paramètres du Honor 50 Lite cachent dans la section Plus, puis l’option Haute résolution, de quoi capturer des images en qualité maximale. Ce choix s’avère payant lorsque la luminosité est suffisante, en témoigne notre scène test. Les détails de la cartographie, par exemple presque entièrement lissés en 16 Mpx, réapparaissent alors.
De nuit, en revanche, le passage aux 64 Mpx ne permet pas de retrouver la somme de détails disparus dans la bataille. Mieux vaut donc ne pas faire appel à ce mode et épargner l’espace de stockage (non extensible) du smartphone.
Le module secondaire de ce 50 Lite n’est pas à son aise, même de jour. Le lissage qu’il concède fait disparaître bon nombre de détails, et là aussi les couleurs manquent de vivacité, même si on constate que les reflets sur les cartes à jouer ont le mérite d’être presque absents. On aurait aimé davantage de contraste. Ces défauts visibles au centre de l’image le sont davantage encore en périphérie, où une distorsion importante s’y ajoute.
La nuit ne réussit pas mieux à ce module qui cumule alors sous-exposition et important bruit numérique, sans compter la distorsion. Difficile donc d’exploiter les clichés du smartphone quand la lumière n’est pas au rendez-vous.
En façade, le Honor 50 Lite se pare d’un capteur de 16 Mpx (optique grand-angle f/2). Ce module à définition certes élevée concède toutefois un lissage important et mise largement sur des options d’embellissement de la peau qui font perdre les clichés en naturel. En façade comme au dos, le service minimum est assuré en matière de vidéo puisqu’il est possible de filmer en 1080p à 30 i/s, sans stabilisation à la clé.
Pourvu d’une batterie de 4300 mAh, le Honor 50 Lite ne se classe pas parmi les plus généreux de sa catégorie. Cela ne l’empêche pas d’assurer sur notre protocole de test Viser 15 h 54 min d’utilisation, soit plus d’une journée d’endurance. Sur sa fourchette tarifaire, l’appareil est toutefois loin d’être un monstre d’endurance, ses compétiteurs dépassant bien souvent la vingtaine d’heures d’usage sur notre protocole.
À noter que le smartphone est compatible avec la charge rapide à 66 W, peu répandue sur les modèles les plus abordables. Celle-ci permet au 50 Lite de faire le plein en quelque 38 min, une très bonne performance.
Nos tests de batterie sont automatisés par viSer, l’application développée par la société SmartViser.
Les résultats obtenus avec viSer sont issus de mesures effectuées en conditions réelles d’utilisation (appels, SMS, vidéos, lancement d’applications, navigation web…).
Notre score de durabilité permet de déterminer l’aspect durable du smartphone, autant pour le consommateur que pour l’environnement. Il s’appuie à la fois sur l’indice de réparabilité, des critères de durabilité (indice de protection, connecteurs standards, durée de garantie et des mises à jour…) et une évaluation des politiques RSE (Responsabilité sociétale des entreprises). Vous trouverez tous les détails de l’analyse dans notre article présentant le score de durabilité.
Le tableau récapitulant les sous-notes de son indice de réparabilité est disponible ci-dessous.
Contrairement à son homologue Huawei, le 50 Lite de Honor s’appuie sur un Android on ne peut plus classique en version 11. Le système d’exploitation est habillé de l’interface Magic UI 4.2. Cette dernière ne fait pas particulièrement preuve d’originalité, mais propose quelques options intéressantes. Il est possible de choisir différents thèmes et icônes pour votre Bureau ou écran d’accueil. Honor délivre en sus une suite de logiciels préinstallés, censés faciliter les transferts de fichiers, le clonage de données ou le streaming sur un PC à distance. En contrepartie, il faudra accepter que cette interface soit un peu chargée d’apps et outils préinstallés.
Le Honor 50 Lite assure une prestation sans surprise. Son écran LCD est satisfaisant, pour qui du moins prend le temps de le calibrer. Sa puce Snapdragon 662 suffit à la plupart des apps du quotidien et son bloc photo, dont deux modules sont réellement exploitables, permet de réaliser des clichés convenables en plein jour. Néanmoins, à son prix de lancement, il se place en retrait de ses concurrents sur le terrain des performances, de l’autonomie et de la connectivité. Si l’on excepte sa charge rapide très convaincante, il manque donc d’arguments pour séduire réellement sur le marché très disputé des smartphones à moins de 300 €.
Chef de service mobilité
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