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Descriptif : Comment documentation, archives, bibliothèques ou musées peuvent-ils être digitaux pour des utilisateurs digitaux ? Il s’agit d’abord de faire le point sur ses lacunes et atouts pour construire ensuite sa stratégie digitale afin de conquérir et fidéliser de nouveaux publics. Cibler ses utilisateurs, souvent mobiles, recourant à plusieurs écrans, est une importante phase préalable. Pour son projet, différentes voies peuvent être empruntées : web, réseaux sociaux, newsletter, Mooc, blog, vidéo, podcast, réalité augmentée ou virtuelle ! Les contenus sont également à adapter.

Un guide avec des méthodes, des avis d’experts et des témoignages sur des expériences innovantes.
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46 millions. C’est le nombre total de visiteurs que les 100 musées les plus fréquentés de France ont attirés dans leurs murs en 2018. Cela en dit long sur le potentiel de leurs sites web, et ce, bien avant la crise sanitaire du Covid-19 et la fermeture au public des musées. A titre d’exemple, l’outil dédié au SEO SemRush indique que la fréquentation du site internet du musée du Louvre s’élèverait à 780 000 visiteurs uniques en janvier 2021.
Mais alors, que font les plus grands musées de France de tout ce potentiel d’utilisateurs en ligne ? Quels choix techniques ont-ils opérés ? Ont-ils mis ces technologies au service des individus ? Le respect de l’environnement entre-t-il en ligne de compte ?
C’est ce qu’a analysé le chercheur Karl Pineau, doctorant à l’UTCompiègne & Decalog et co-président des Designers Éthiques dans son étude Responsabilité numérique et musées français.
L’objet de son enquête ? La responsabilité numérique, c’est à dire “le domaine visant à recouvrir l’ensemble des bonnes pratiques s’appliquant dans l’espace numérique et qui se fixent pour objectif de maintenir ou d’accroître l’habitabilité du monde dans toutes ses dimensions”.
La responsabilité numérique s’appuie notamment sur les trois piliers du développement durable : l’humain (pour inclure les personnes au centre du processus), la planète (pour préserver l’environnement) et la croissance (pour développer l’attractivité économique).
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Les 100 plus grands musées de France possèdent tous un espace en ligne. Mais ils ne sont pas tous logés à la même enseigne : 54,8 % ont leur propre site internet, accessible via un nom de domaine propre, quand certains (5 %) disposent simplement d’une page web sur le site de leur collectivité ou tutelle.
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Et si près d’un musée sur deux utilise pour son site la plateforme Drupal (43 %), les deux autres CMS les plus populaires sont WordPress (13,5 %) et Typo3 (11,2 %).
Côté hébergement du site, Karl Pineau indique que 19 % des sites de musées n’en font pas mention alors qu’il s’agit d’une obligation légale. 13 % des musées choisissent d’être hébergés par leur tutelle. Concernant les hébergeurs privés, c’est OVH qui arrive en tête (10 %).
92% des musées étudiés lors de cette enquête disposent d’une version mobile de leur site web. “Seuls 7 sites ne sont toujours pas adaptés à une navigation mobile”, indique Karl Pineau, “dont de façon très surprenante celui du musée du Louvre, pourtant musée le plus fréquenté du monde”.
Crise sanitaire oblige, les billetteries en ligne des musées analysés sont actuellement fermés ce qui a rendu impossible leur analyse dans le détail en janvier et février 2021, lorsque l’enquête a été réalisée. Néanmoins, il est à noter que 58 % des musées disposent d’une boutique en ligne pour acheter ou réserver un billet à distance. 
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Comme le rappelle Karl Pineau, la Loi République numérique de 2016 oblige les institutions publiques à pratiquer l’open data. Les musées sont donc tenus de permettre au public d’accéder à leurs collections en ligne.
Surprise, l’étude indique que 57 % des musées (soit 40 insitutions) mettent en ligne leurs collections, sur des sites web propres ou mutualisés. Grâce à eux, près de 2,9 millions d’oeuvres sont librement accessibles en ligne. Bonnet d’âne pour 43 % des musées étudiés lors de l’enquête, qui n’ont toujours pas proposé d’accès en ligne à leurs collections.
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Et si open data veut aussi dire réutilisation des données, l’analyse des fonctionnalités facilitant l’accès et la réutilisation des données prouve que les données culturelles restent largement inaccessibles : seuls 2 sites (le musée de l’Armée et le musée des Beaux-Arts de Besançon) proposent des ARK (Archival Resource Key. Il s’agit de la norme URI dédiée aux institutions culturelles). Seul le site des collections de la ville de Paris propose une API d’accès aux données et place ses images sous licence libre. Enfin, aucun musée français n’utilise la norme IIIF pour ses images. 
“Nous constatons qu’à l’exception du musée de l’Armée, qui propose des ARK, seuls les sites de collectivités – celles de Paris et de Besançon – mettent en place des conditions de réutilisation des données”, indique Karl Pineau ; “l’ouverture des données semble donc venir des institutions de tutelle, plus que des institutions culturelles elles-mêmes”.
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En France, l’accessibilité web des services publics est imposée par l’article 47 de la loi du 11 février 2005 n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Bien que complexe à évaluer, ce sujet est loin d’être anecdotique puisque 24 % de la population française présente une forme de handicap.
“Il existe plusieurs normes (WCAG, RGAA) et analyser en détail un site prend environ 2-3 jours à un expert”, explique Karl Pineau ; “pour évaluer les sites, j’ai appliqué sur toutes les pages d’accueil des outils automatisés (qui couvrent environ 20 % des critères) – Google Lighthouse et Asqatasun – et vérifié la présence ou non d’une page de déclaration d’accessibilité web sur le site web”.
Les scores obtenus par les musées français sont assez mauvais en terme d’accessibilité numérique et n’offrent pas de meilleurs résultats d’accessibilité vis-à-vis de la moyenne des sites du web. Par ailleurs, la déclaration d’accessibilité web n’est présente que sur 21,3 % des sites étudiés.
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Le respect de leur vie privée sur le web est un sujet qui préoccupe de plus en plus les internautes, encadré notamment depuis 2018 par le RGPD. Il s’agit par ailleurs d’un élément central de la responsabilité numérique. 
L’analyse réalisée par Karl Pineau se concentre autour de 4 critères : 
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Pour rappel, l’article 55 de la loi AGEC de 2020 impose aux services publics de “promouvoir le recours à des logiciels dont la conception permet de limiter la consommation énergétique associée à leur utilisation”. La question de l’éco-conception étant devenue un sujet incontournable du numérique, l’étude de Karl Pineau s’interroge sur le niveau de l’empreinte carbone du web des musées français.
Pour son étude, Karl Pineau s’est notamment servi de la méthodologie du Collectif Conception Numérique Responsable pour ses outils d’analyse EcoIndex et GreenIT-Analysis : le poids des pages en octet, le nombre de requêtes effectuées par la page (pour le chargement de médias ou de bibliothèques externes) et la taille du DOM, c’est-à-dire une approximation de la complexité de la page (structure de la page HTML chargée par le navigateur).
L’analyse révèle que les sites web des 100 plus grands musées de France sont peu performants en termes d’éco-conception. En effet, les sites étudiés présentent une note médiane de 34,5/100, alors que la médiane des sites analysés par EcoIndex se situe à 57,74/100. Par exemple, la moyenne observée sur les sites des musées est de 2,25 gCO2e avec un écart de 1 à 2 entre le site le plus sobre du corpus analysé et celui le plus consommateur.
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Les sites de musées sont également plus lourds (3,4 MO) que la médiane du web (1,4 MO). “Cela vient principalement du poids des pages, explique Karl Pineau, et notamment des images souvent peu optimisées”. Concernant la taille du DOM, les pages étudiées présentent une complexité sensiblement plus élevée (813 éléments) à la médiane des sites analysés par EcoIndex (603 éléments). 
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Forts de ce constat, les grands musées de France peuvent s’inspirer des pistes d’amélioration évoquées par Karl Pineau dans son étude : par exemple, les institutions culturelles doivent s’emparer de la question de l’open data sans attendre que celle-ci vienne de leur tutelle. Il est important pour les professionnels du patrimoine en charge de ces sites de se former à l’accessibilité web et pourquoi pas de prendre contact avec la Dinum (pour les structures publiques), qui mettent par ailleurs de nombreuses ressources en ligne à disposition ou Access42, pour les organismes privés. Concernant le respect de la vie privée, les institutions peuvent bien sûr se tourner vers les ressources proposées par la Cnil. Enfin, sur le vaste sujet de l’éco-conception numérique, Karl Pineau signale le Guide des 115 bonnes pratiques d’éco-conception numérique, ainsi que les rapports du Shift Project dédiés au numérique. De beaux projets en perspective !
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